La « Journée des Farines »

De 1562 à 1598 les guerres de religion entre Catholiques et Protestants ravagent le Royaume de France.

La « Ligue catholique », qui avait déjà chassé Henri III de la capitale, oppose une résistance acharnée au huguenot Henri de Navarre, roi légitime, et contrôle Paris.

Par ruse, dans la nuit du 20 janvier 1591, Henri IV tente d’entrer dans la ville de Paris pour la reprendre.

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De Vic, un des compagnons d’armes le plus dévoué à son roi, à la tête de quatre-vingts soldats déguisés en paysans, conduisant chacun un cheval ou une charrette chargés de farine, se présente à la porte Saint-Honoré (principale porte d’entrée de la ville à l’ouest) en demandant qu’elle lui fût ouverte.

Ils devaient ensuite la bloquer afin de permettre aux troupes du roi, près de 2 000 hommes positionnés non loin, d’investir la ville.

Mais la veille les habitants avaient été alertés par les mouvements des troupes royales. La sentinelle refusa d’ouvrir, indiquant aux « paysans » que des barques étaient préparées pour embarquer les farines à Chaillot.

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Le tocsin sonna alors dans plusieurs quartiers de Paris, et Henri IV, comprenant qu’il allait être attaqué, ordonna la retraite.

Palma-Gayet, dans sa Chronologie novenaire, écrit : « Voilà ce qui se passa en cette entreprise, en laquelle les Parisiens n’ayans receus qu’un alarme, ne laissèrent d’en faire chanter le Te Deum, et ordonnèrent qu’à perpétuité, en un tel jour, ils en feraient une feste qui s’appellerait la journée des Farines. »